dimanche 11 octobre 2015

Un nouveau monde bipolaire ?




On se souvient qu'en mars 2015, Poutine déclarait au sommet de la Ligue Arabe que la Russie allait se battre pour que la Palestine devienne un Etat indépendant. On constate que depuis plus d'une semaine, Poutine est rentré dans une phase de combat active. Il remet ainsi sur le devant de la scène l'ancien monde, celui d'avant la chute du mur, un monde bipolaire qui n'est plus descriptible avec l'ancien antagonisme : capitalisme contre communisme mais plutôt par la distinction Occident contre Orient. Concernant la Syrie - l'actualité brûlante du moment - l'argumentation de la propagande de l'ouest s'appuie essentiellement sur un discours surrané, le droitdelhommisme, dont BHL est pour la France un de ses plus actifs agent infiltré. Dans ce contexte, tout le monde comprendra qu'une  fraction importante du peuple puisse considèrer comme vitale la résolution de la question d'Assad  à la tête de la Syrie. Il me semble que l'autre enjeu est malheureusement d'une toute autre importance bien plus décisive pour la suite de l'histoire. Si l'occident impérialisé par le binôme USA-Isra*l gagne la bataille du Moyen-Orient, le peuple Syrien (ou ce qu'il en reste) est voué pour une longue période à une survie misérable à la mode irakienne ou lybienne. L'aigle impérial est blessé, il s'est lancé dans une fuite en avant consistant à étendre l'assise de sa pyramide à l'échelle de la planète entière. Cette voie suit une logique qui lui semble la seule viable, elle constitue le seul  consensus pertinent pour sa ploutocratie mondialisée. Son système économique est victime de crises de plus en plus rapprochées qui s'annoncent de plus en plus dommageables pour les populations.  L'avenir à moyen terme de la Syrie dans tout çà ? Et bien, il parait clair aujourd'hui qu'il existe deux options, soit ce pays sera maintenu sous domination de l'ouest au sein d'un moyen-orient sionisé, soit il se muera en un ilôt affilié à l'Est et sous la fragile protection d'une armée étrangère. Il devra commercer dans une zone économique sous embargo à l'instar de ce qu'a vécu et vit toujours Cuba (en dépit des annonces d'Obama depuis plus de cinquante ans).
En résumé, il me semble que la seule alternative à moyen terme ne puisse survenir que d'un chaos économique majeur qui entrainerait l'Etat américain dans une guerre civile sanglante. Isra*l serait alors contraint de freiner sérieusement ses ambitions expansionnistes. Mais sur le long terme, je reste pessimiste, le millénarisme, qui n'a rien de religieux, de la diaspora si*niste affidée d'Isra*l témoigne de leur gigantesque puissance néguentropique qu'aucune autre force ne semble être, aujourd'hui comme demain, en mesure d'arrêter.

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