Il est des
personnages comme Philippe Val dont je ne parviens pas à cerner le
positionnement intellectuel et l’éthique journalistique.
Il a été
directeur pendant 17 ans du journal satirique Charlie Hebdo et a licencié Siné,
un des dessinateurs du journal parmi les plus connus et talentueux, pour un dessin satyrique qui
égratignait le fils Sarkozy. Siné fût ainsi mis au ban du journal pour "antisémitisme".
Tout le monde ne devait pas être d’accord avec le jugement de Val puisque Charlie
Hebdo fut condamné à payer 90 000 € de dommages et intérêts à Siné, c’est le
genre d’erreur susceptible de ruiner un journal sur tous les plans, au niveau de sa
réputation et de ses finances, surtout quand celui-ci est toujours assez tangent sur le plan économique. Le sujet Siné n’était à priori pas totalement clos, en
effet, Philippe Val renvoya Fréderic Pommier de France Inter pour avoir osé
mentionner un journal concurrent "Siné Hebdo" dans sa revue de presse. Acharnement ?
Sur sa lancée,
Philippe Val renvoyait ensuite Stéphane Guillon et Didier Porte de France
Inter, les deux humoristes vedette qui assuraient le pic d’audience de France
Inter. Val n’est probablement pas lié à une quelconque obligation de résultat
sur la radio qu’il dirigeait, par contre, ses performances en terme de censure
sont vraiment extraordinaires. Mais elles ont un coût car Radio-France fût
bel et bien condamnée pour cet exploit. Les citoyens payeurs d’impôts que
nous sommes ont ainsi acquittés une indemnisation approchant le demi-million
d’euros. On peut également rappeler qu’il a aussi viré Gérald Dahan après
une chronique sur Michèle Alliot-Marie alors garde des Sceaux dont on se rappelle la piteuse fin de carrière
au gouvernement. L'« épopée » politico-affairiste de cette dernière se termina après un
déballage obscène sur ses virées princières en Tunisie, quelques « pieux »
mensonges et une absurde proposition d’envoyer des troupes françaises sur place
pour assister à la pacification de la révolution colorée.
Revenons à Val
car la liste est longue, en l’an 2000, il avait déjà viré Mona Chollet de
Charlie Hebdo sous prétexte qu’elle avait osé critiquer l'attitude de ce cher Philippe envers la
Palestine. En effet, dans un de ses éditoriaux, ce preux défenseur de la liberté
d’expression et d’Israël, traitait les palestiniens de
« non-civilisés ».
Le dessinateur
Lefred-Thouron fut contraint à la démission à la suite d’un acte de censure de
la part de ce cher Philippe Val. Vous ne le croirez pas, le dessin traitait
d’actes de pédophilies dont « Patrick Font » - son ancien partenaire - était accusé.
Il soutient les
interventions de l’OTAN au Kosovo, il soutient la candidature de Cohn-Bendit
aux élections européennes de 1999, Il est pour le traité Européen de 2005, il
soutient les USA et Israël.
En 2010, un
conseil de rédaction de France Inter vote une motion de censure contre les
positions de Philippe Val.
Personnellement,
le sujet qui me préoccupe le plus dans cette biographie (à charge) est le sujet
« Clearstream ». Le journaliste Denis Robert, à la suite de la
parution de plusieurs ouvrages (Révélation$, la boite noire, Clearstream
l’enquête etc…) dénonçait une gigantesque mécanique de blanchiment d’argent
basée au Luxembourg. A la suite de ses dénonciations, Denis Robert a été
victime d’une gigantesque cabale politico-judiciaire qui lui valu 200 visites d'huissiers et une soixantaine de procès au terme desquels la cour de Cassation lui a donné raison sur le fond. L’avocat de
Charlie Hebdo – Richard Malka (si je me lâchais je dirais le tortionnaire de
Denis Robert) - a été la cheville ouvrière de Philippe Val dans cette chasse aux
sorcières. Evidemment, ce cher Philippe Val était dans la meute, il ne s’est
pas privé d’enfoncer publiquement Denis Robert dans plusieurs interviews. Je
signale au passage qu’Edwy Plenel a également fait partie de cette meute infâme…chacun peux
se documenter sur ce point et en tirer les leçons qu’il souhaite. Bref, ce cher Val étant Pro-Clearstream
cela semble bien l’inscrire dans les rangs des libéraux mafieux tel que
Cahuzac, ou de plus prestigieux encore à l’instar de Jean-Claude Junker qui a
du mal à se dépêtrer de son implication dans les politiques occultes de
défiscalisation qui prévalent dans le Grand Duché.
Pour finir, j’ai noté qu’il est férocement contre internet (il écrivit un éditorial retentissant en 2001 « Internet : la Kommandantur libérale »).
Faisons une petite synthèse de tout cela : Philippe Val se débarrasse de ses collaborateurs quand ils ne respectent pas sa ligne, car il faut défendre envers et contre tout la déjà toute puissante communauté judéo-maçonnique.
Faisons une petite synthèse de tout cela : Philippe Val se débarrasse de ses collaborateurs quand ils ne respectent pas sa ligne, car il faut défendre envers et contre tout la déjà toute puissante communauté judéo-maçonnique.
En résumé,
- Il est pour une liberté d’expression spécifique qui ne doit pas critiquer Israël et la communauté judéo-maçonnique
- Il est pro-Israëlien et pro-américain
- Il est pro-OTAN
- Il est contre internet et (à vérifier) il défendra probablement des lois françaises inspirées du Patriot Act
- Il est anti-Palestinien
- Il est pour le grand capital et par voie de conséquence contre les pauvres et les sans grades
- Il défend des pédophiles (Cohn-Bendit, Patrick Font…)
- Il est intolérant (au vue du nombre de licenciement qu’il a pratiqué)
- Il est pour l’Europe
Bref, pour moi, il n’est pas fréquentable…
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